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Classement Eduniversal 2023

L’ESM-A est fière de vous annoncer que 3 de ses formations sont présentes au sein du Classement Eduniversal 2023

Ce classement récompense les meilleurs Masters, MS et MBA par catégorie.

 

Parmi les formations concernées on retrouve :

 

classement eduniversal

D’où nous vient la Saint Valentin ?

D'où vient la saint valentin

 

 

Nous approchons de la fête de la Saint Valentin, à la mi-février, et la question se pose à bon nombre de nos étudiants, qui pour la plupart sont jeunes et pleins de fougue, de savoir d’où vient cette tradition d’une fête des amoureux.

La Saint valentin, une tradition très ancienne

Eh bien elle est très ancienne, et comme la majorité de nos traditions, résulte d’un mélange entre notre héritage gréco-romain – en l’occurrence, ici, seulement romain – et l’imprégnation du christianisme.

On sait que la légende veut qu’au VIIIe siècle avant notre ère, deux frères, Romulus et Rémus, aient été nourris par une louve. C’est donc grâce à cette protection que Rome pourra être fondée plus tard par Romulus. A Rome donc, où l’année commençait non pas en janvier comme aujourd’hui mais le 1 er mars, on fêtait le 15 février les lupercales, du mot « lupus », le loup, et « arcere », écarter : le mot ainsi forgé est lourd de sens, il signifie que c’est une louve qui a protégé les enfants contre les loups. Il en est de même de la sexualité, qui est louve quand elle est prédatrice, mais qui est lupercale quand elle est encadrée pour produire une naissance.

Chaque mi-février donc, à Rome, des jeunes gens déguisés en faunes, vêtus d’un pagne de bouc, arpentaient les rues en riant et fouettaient gentiment les femmes qu’ils rencontraient avec des lanières d’un bouc qui venait d’être sacrifié par un prêtre luperque, toujours issu des plus anciennes familles fondatrices de la ville. Les épouses qui souhaitaient attendre un enfant se prêtaient de bonne grâce à ce jeu.

Paradoxalement, c’est un empereur persécuteur de chrétiens, Claude II, qui le premier, anticipa malgré lui un rapprochement avec le travail d’évangélisation populaire de l’Eglise. En effet, le 14 février 269, il fit décapiter Valentin, évêque de Terni dans le sud de l’Ombrie, région voisine du Latium, accusé d’encourager de trop nombreux mariages, qui en tant que tels diminuaient le nombre d’hommes célibataires disponibles pour le service légionnaire. A- t-il intentionnellement choisi cette date pour décourager les entreprises amoureuses des hommes jeunes ? Difficile de le savoir.

La fête des lupercales

Le temps passa. Rome devint chrétienne en 392, l’Empire se scinda en deux en 395, la Rome d’Occident s’effondra en 476, laissant l’évêque de Rome, chef de l’Eglise – les chrétiens d’orient ne le contestaient pas encore – seule autorité de la Ville suffisamment légitime pour devoir veiller à l’ordre public et à la régulation des mœurs. C’est dans cet esprit qu’en 494, le pape Gélase décida d’interdire la fête des lupercales aux chrétiens qui, par tradition, par habitude romaine, s’y livraient encore. On sait que l’Eglise, qui reconnaît des semences du Verbe, ou des vérités évangéliques partielles, dans les religions païennes, a superposé les fêtes chrétiennes sur des fêtes païennes, comme elle a souvent édifié des lieux de culte sur d’anciens temples, comme à Notre-Dame de Paris, par exemple. C’est dans ce même esprit qu’elle a profité de ce que le 14 février était bien la date anniversaire du martyre de Valentin pour évoquer une fête des amoureux.

Naturellement, cette fête n’entrant pas dans la liturgie, il lui fallut beaucoup de temps pour se répandre hors de Rome en tant que fête traditionnelle, dénuée de sens religieux à proprement parler ; d’ailleurs ce n’est que mille ans plus tard que le pape Alexandre VI l’institua officieusement « fête des amoureux ».

Une fête « commerciale »

Aujourd’hui, le marketing s’en mêlant, on encourage les couples qui s’aiment à s’offrir des cadeaux, un dîner au restaurant, quelque chose en tout cas qui exprime l’amour durable, donc fécond, l’amour « lupercal », qui protège des loups, des prédateurs. Ainsi a perduré cette tradition vieille de 2.700 ans.

 

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La retraite, un horizon introuvable ?

retraite

 

Comment réformer nos régimes de retraite pour répondre aux défis de l’avenir ?

Pour se faire une idée des difficultés qui attendent la société française, il convient de rappeler quelques chiffres. Car notre système par répartition n’est viable que pour autant que la démographie demeure saine. Un cotisant aujourd’hui ne cotise pas pour lui-même mais pour payer la retraite de celui qui vit en ce moment même à la retraite. Dans les années Soixante, environ Trois cotisants et demi payaient un retraité, lequel vivait en moyenne entre deux et cinq ans au-delà de son départ à la retraite, généralement fixé à l’époque à 65 ans.

Mais aujourd’hui, seulement Un homme et demi payent la retraite du retraité qui désormais a une espérance de vie de 20 ans après son départ. Nous vivons plus longtemps, c’est bien, mais
le poids des vieux s’alourdit toujours plus, dans un pays où les générations ne se renouvellent plus comme avant.

Alors, y a-t-il une solution ? Non, il n’y en a pas, du moins n’y en a-t-il aucune qui soit idéale. Certes, on peut reculer l’âge de la retraite, qui d’ailleurs en France est moins élevé que la moyenne européenne ; c’est probablement indispensable mais ce sera un cautère sur une jambe de bois, d’autant que l’on prévoit à l’horizon 2050 une espérance de vie encore allongée de dix ans supplémentaires : trente ans de vie à la retraite, contre entre deux et cinq ans dans les années Soixante où la natalité était dynamique : dans quelque direction que l’on se tourne, le problème reste entier.

Certains préconisent d’améliorer le système par répartition par un système par capitalisation. Ce n’est pas bête en effet, à condition que la monnaie dans laquelle cette capitalisation ne soit pas soumise à une érosion au fil des années, ce qui est bien le cas de l’euro, dont le pouvoir d’achat ne cesse de baisser. D’autre part, cette capitalisation n’est jamais à l’abri des tempêtes financières qui surviennent régulièrement dans notre économie où la spéculation boursière dépasse de trop haut la richesse réellement produite. Sans même parler des escroqueries comme celle de Madoff ou plus récemment de Bankman qui ont réduit à rien les fonds de pension de milliers d’épargnants, mais encore ce phénomène reste-t-il, somme toute, marginal.

L’essentiel est de savoir que, dans ce domaine, on en revient à l’enseignement de Jean Bodin, le grand économiste angevin du XVIe siècle : « Il n’est de richesse que d’hommes ». Dans un système de retraite comme le nôtre, par répartition, moins d’hommes égalent moins de richesse. Nous ne sortirons pas de cette impasse, quelles que puissent être les innovations concertées entre les syndicats et le Gouvernement ; mais, dans le débat politique qui risque bien de monter en température à ce propos en janvier prochain, il n’est peut-être pas nécessaire de s’en rendre compte, puisque, ainsi que nous le savons, la politique est d’abord et avant tout le royaume de l’imaginaire.

 

Sources :

Réforme des retraites : les points déjà tranchés et ceux qui sont encore en discussion

Réforme des retraites : qui sera concerné ? Ce qui vous attend en 2023

La Journée des talents du 16 novembre 2022

journée des talents ESMA

 

Le mercredi 16 novembre dernier a été consacré à la première Journée des talents de notre année scolaire 2022-2023, premier événement d’un cycle comptant trois journées tout au long de l’année. Trois interventions ont eu lieu, les deux premières du matin se complétaient, et celle de l’après-midi était spécifique, plus immédiatement pratique au service de chaque étudiant présent.

Culture d’entreprise et pressions du marché

M. Moracchini, professeur de géopolitique et d’économie, a offert à son auditoire un brillant exposé consacré à un face-à-face permanent entre la culture de l’entreprise en général et la pression du marché.

On sait que le marché est le lieu de rencontre entre l’offre et la demande, tandis que l’entreprise est l’organisation qui régit la quasi-totalité de la vie moderne. Notre existence en effet est en grande partie portée par l’entreprise, seule capable d’assurer la satisfaction de nos besoins et de nos désirs.

Il se trouve que, contrairement à ce qu’on pourrait croire, les deux logiques, celle du marché et celle de l’entreprise, ne se confondent pas, bien au contraire. L’entreprise ne peut pas être libérale comme peut être le marché. Elle a besoin d’organisation, de management, et l’on sait bien que dans l’histoire passée, l’expérience de l’autogestion s’est révélée décevante. Autrement dit, on ne peut pas trouver dans l’entreprise la même horizontalité que l’on trouve dans la loi de l’offre et de la demande, où l’équilibre est la règle, mais un équilibre fait d’égalité entre les deux pôles.

Ainsi, toute extension du domaine de l’un provoque une réduction du domaine de l’autre. En revanche, seul le mariage de l’entreprise avec le marché lui permet d’être efficace. Après cela, votre serviteur a posé la question de savoir dans quelle mesure l’entreprise peut être le lieu de l’épanouissement de l’homme. Sans nul doute, elle est un facteur d’intégration de l’individu dans le corps social en lui donnant une identité professionnelle qui participe à son identité sociale : voici que passe le facteur, voici le directeur de achats, voici le professeur, etc. mais elle peut être aussi un facteur d’aliénation en servant d’outil d’exploitation de l’homme par l’homme. En somme, elle est comme la cité elle-même, qui est comme la langue d’Esope, la meilleure et la pire des choses. D’où la nécessité de l’encadrer par la loi. Mais pour cela, il faut également poser des questions institutionnelles, pour protéger l’Etat lui-même du pouvoir oligarchique de l’argent.

Debriefing des grilles Innermetrix

L’après-midi a été consacrée à l’Entreprise et ses talents. L’Ecole avait invité M. Lebœuf, spécialiste en création d’entreprise et coaching, mais invité ici comme spécialiste certifié du test Innermetrix, une procédure psychométrique permettant aux étudiants comme aux collaborateurs d’entreprise – dans notre Ecole, ce sont les mêmes, puisqu’ils sont en alternance – de mieux se connaître en mesurant le rapport entre leurs différentes valeurs et prédispositions, mais aussi entre les différentes qualités réclamées par l’entreprise, ce qui suppose une capacité d’adaptation du sujet entre son naturel et son adapté. M. Lebœuf a donc fait un debriefing des grilles d’Innermetrix renseignées quelques jours plus tôt par les étudiants présents. Il s’agissait d’appréhender les compétences transversales, les modes de comportement, les leviers de motivation et les schémas de pensée pour la prise de décision.

Une belle journée riche d’enseignements aussi bien théoriques que pratiques, à l’instar des différents cursus proposés par notre Ecole, spécialiste reconnue de l’alternance.

 

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Rentrée décalée de Janvier

 

La désillusion de la rentrée : une réorientation envisagée

Il est parfaitement naturel qu’un étudiant en recherche de son bon positionnement puisse s’engager malgré lui dans une voie dont il découvre, rapidement mais tout de même après avoir fait sa rentrée, qu’elle n’est pas celle qui lui convient. Il n’y a pas à culpabiliser là-dessus, c’est normal, les offres de formation sont tellement variées que le jeune s’y perd quelquefois. Ce qui serait cruel, ce serait de condamner ces étudiants – qui, avec la meilleure intention du monde, se sont mal orientés au moment de la rentrée classique – à devoir supporter de perdre une année académique tout entière en attendant de mieux s’orienter l’année suivante.

Notre solution : la rentrée de janvier

C’est la raison pour laquelle nous leur offrons la possibilité de concourir en janvier. Ainsi n’auront-ils perdu qu’un trimestre. A nous de leur proposer, dans les premiers temps de leur formation en alternance, un parcours académique plus intensif ou plus long, c’est-à-dire s’achevant non pas en été, mais en automne, qui leur permettra de rattraper leur retard et de bénéficier au bout du compte de la même qualité de formation que celle dont ont bénéficié leurs camarades entrés en octobre. Il ne s’agit donc en aucun cas d’un parcours diminué, donc dévalorisé : nous avons prévu de l’aménager en fonction des circonstances, de sorte qu’il reçoive les mêmes garanties de qualité que le parcours classique démarré en octobre. Alors, oubliez vite votre erreur d’aiguillage, ne restez pas sur ce que vous avez regardé comme un échec, n’hésitez pas à retomber sur vos pieds en vous inscrivant au concours de janvier. Bienvenue dans notre école de toutes les chances !

Plus d’informations sur notre rentrée de janvier

Vous souhaitez vous réorienter ? La rentrée d’octobre était trop proche pour vous ? Vous avez commencé un cursus qui ne correspond pas à vos attentes ? Grâce à la rentrée décalée des écoles ESM-A, ESCI, ISEAM et ISEADD, intégrez la plupart de nos programmes sans perdre votre année tout en étant en alternance. rentree-janvier-670x320

En pratique :

De janvier à février 2023, vous aurez un programme intensif de remise à niveau : le rythme habituel de votre alternance sera inversé, soit 3 jours en cours et 2 jours en entreprise. Ainsi vous pourrez rattraper les cours du premier trimestre tout en assistant aux cours du second trimestre classique. A partir de mars 2023, vous revenez dans le parcours de l’alternance classique avec 3 jours en entreprise et 2 jours en cours. Vous pourrez donc obtenir votre diplôme en même temps que les étudiants rentrés en Octobre !

Admissions :

Comme pour la rentrée d’octobre, les admissions se font sur concours. Pour plus de renseignements, voir notre rubrique Admissions. Vous pouvez candidater avec ou sans entreprise. Notre Département Entreprises vous prendra en charge.

Home in Love, votre aide pour trouver un logement

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Le marché automobile mondial

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Le passé de l’industrie automobile

On croit que la tendance au regroupement des marques automobiles ne date que d’un demi-siècle environ, et il est vrai que dans les années Soixante, pour ne parler que de la France, on pouvait voir rouler sur nos routes non seulement des Peugeot et des Renault, mais des Citroën alors indépendantes, des Simca, des Panhard, des Alpine, des Facel-Vega, des Hotchkiss, des Matra, etc.

La plupart de ces marques ont disparu ; d’autres se sont réorientées, comme Matra et Panhard vers la Défense, et d’autres encore, notamment la fameuse marque Citroën qui s’était couverte de gloire, ont été absorbées par une autre, en l’occurrence Peugeot qui est devenue PSA.

En fait, cette tendance est constante depuis les débuts de l’industrie automobile : dans les premiers temps, le client pouvait commander son propre modèle au constructeur, selon ses goûts, puis Renault et Ford ont standardisé la production, à mesure que l’automobile devenait accessible à un plus grand nombre.

Le marché automobile d’aujourd’hui

Suivant la mondialisation des échanges, et avec elle le durcissement de la concurrence, la tendance au regroupement n’a fait que se poursuivre, et dernièrement, le géant PSA lui-même a fusionné avec Chrysler et surtout un autre géant, Fiat, pour donner le groupe Stellantis : en réalité, donc, rien de vraiment nouveau sous le soleil.

Malheureusement, cette opération, qui concerne tout de même plus de 400.000 salariés, s’est déroulée dans le contexte actuel de la pandémie et de la crise économique qui en découle : on observe dans le monde un net recul des ventes depuis 2020. Pire encore, le groupe fait de plus mauvais chiffres que la moyenne mondiale, de sorte qu’au lieu de se hisser au quatrième rang mondial, comme espéré, il n’occupera que la sixième place, derrière, dans l’ordre, Toyota, Volkswagen, Renault-Nissan, General Motors et Hyundai.

En moyenne, le recul mondial est de 14%, mais le secteur connaît également une forte mutation dûe à l’engagement pris par les constructeurs de fabriquer plus de véhicules électriques. Une exigence qui se durcira encore dans l’avenir, puisque la Commission européenne prévoit de mettre en place sa norme euro 7 dès 2025. Déjà l’Europe est le deuxième marché mondial de véhicules électriques derrière la Chine, un pays exposé plus que tout autre à la pollution de l’air.

L’avenir du marché automobile

Ce que l’on retenir de plus important, en-dehors de ces considérations conjoncturelles, c’est que la fabrication automobile est un facteur de puissance, par le précieux savoir-faire qu’elle exige. Or, ce n’est pas demain la veille que l’on pourra se passer des véhicules individuels, pour la simple raison qu’on ne saurait pas, aujourd’hui, par quoi les remplacer : l’âge du cheval est passé, les transports en commun demeurent ce qu’ils sont, des moyens commodes pour se déplacer sur des lignes fixes, mais certainement pas des outils de liberté individuelle.
Quelle que soit la forme qu’elle prendra, l’automobile a encore de beaux jours devant elle. Et c’est précisément parce qu’elle est de plus en plus sophistiquée que son coût de fabrication doit être amorti par un effet de masse critique qui a fait apparaître, cette année, Stellantis.

 

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La situation économique face au monétarisme

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Le rôle de la monnaie

Pour comprendre la théorie monétariste, il faut commencer par comprendre le rôle de la monnaie.

La monnaie est une valeur d’échange, qui, en principe, suit le volume de la production des richesses : à ce volume de production correspond donc – mais toujours en principe – un volume de monnaie servant à représenter cette richesse et à la faire circuler. Si je produis une automobile dont je fixe un prix en fonction de plusieurs facteurs : le prix coûtant, le coût du travail et la demande sur le marché, je dois pouvoir disposer d’une monnaie d’échange qui atteste la vente et l’achat, aussi bien du produit lui-même que la vente ou l’achat du travail fourni, etc.

La théorie du monétarisme

La théorie monétariste, formulée dans sa forme moderne par l’économiste américain Milton Friedman, considère donc que l’évolution de la quantité de la masse monétaire suit celle de la croissance, en finançant les transactions consécutives à l’activité économique. Quand le volume de la monnaie progresse, c’est uniquement quand progresse la production.

Or, d’autres théories, au premier rang desquelles la fameuse théorie d’un économiste britannique célèbre de la première moitié du XXe siècle, John Keynes, refusent de laisser la monnaie dans cette position de stricte neutralité : à leurs yeux, elle peut servir d’arme à la disposition du pouvoir politique pour relancer une activité économique défaillante : on donne un pouvoir d’achat au consommateur pour qu’il consomme et relance ainsi la production de sorte que, la production étant dopée, l’activité économique augmente et ainsi le surplus initial de monnaie revient à un niveau raisonnable pour évoluer de nouveau en parallèle avec le rythme de la production.

C’est ainsi, par exemple, qu’un ralentissement de l’activité, qui se traduit par une montée du chômage, peut être combattu par cette politique de relance. Mais le risque pris par cette politique est de favoriser la fabrication d’une monnaie de singe, où la valeur faciale de la monnaie ne correspond plus à sa valeur réelle.

Le monétarisme aujourd’hui

La question se pose aujourd’hui où, tant la Banque Centrale Européenne, celle des pays de la zone euro, que la Federal Reserve des Etats-Unis, pratiquent ce qu’on appelle pudiquement un « assouplissement monétaire » : pour une fois, sa traduction anglaise est plus franche : quantitative easing, facilitation quantitative, autrement dit, ce qu’on aurait appelé autrefois : faire tourner la planche à billets… On espère que cette création monétaire, supérieure à la création de richesse, sera une solution pour empêcher une perte dramatique de pouvoir d’achat pour les particuliers ou les Etats les plus vulnérables.

Mais les monétaristes y voient plutôt un problème, estimant, selon le mot de l’économiste français Jacques Rueff, que « la monnaie est un carburant qui alimente l’inflation ». Même à défaut d’inflation, récemment, la Chine, par la voix de son chef de la commission chinoise de réglementation des banques et des assurances, Guo Chuking,  a alerté l’Union européenne et les Etats-Unis sur un risque de krach des marchés occidentaux, estimant que leurs valeurs boursières sont artificiellement, c’est-à-dire par un pur effet de spéculation, placées plus haut que l’économie réelle : l’avenir proche nous dira laquelle des deux pratiques, monétariste ou d’assouplissement monétaire, aura eu raison sur l’autre.

 

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Le plan de financement

le plan de financement

Le principe du plan de financement

Quand il se lance dans la création d’une entreprise – qui est bien l’un des plus beaux projets que l’on puisse concevoir – le manager met au point ce qu’on appelle le business plan. Ce business plan explore toutes les facettes de cette création, exhume toutes les conditions de la réussite du projet. Le manager constitue donc un dossier de business plan, à la fin duquel il place le plan de financement.

Ce plan de financement consiste à mettre en vis-à-vis les charges et les ressources, c’est-à-dire, en gros, d’un côté, les dépenses, et de l’autre, sinon les recettes – puisque l’activité n’a pas encore démarré – du moins les entrées d’argent. Il faut que ces deux colonnes sur lesquelles va s’appuyer la naissance de votre entreprise soient équilibrées, comme en architecture, sans quoi le projet sera bancal.

Comment faire un plan de financement ?

Dans un premier temps, le manager dresse la liste des investissements nécessaires pour donner vie au projet. Bien sûr, il y a l’aspect matériel, avec le local, la charge salariale, etc., mais il y a aussi la trésorerie, le fonds de roulement, les immobilisations …

Dans un deuxième temps, le manager doit prévoir d’ajouter les dépenses futures, qui ne sont pas immédiatement indispensables, mais deviendront nécessaires : à charge pour le rédacteur du plan de financement de définir un délai, une date à laquelle ces dépenses devront être réalisées. Combien de projets lancés à l’aveugle se sont-ils échoués sur ce banc-de-sable des dépenses non encore nécessaires, mais à venir ! Leur prévision suppose une capacité réelle à se projeter dans le temps de manière réaliste, pour ce pas manquer le tournant futur.

Passons maintenant à l’autre colonne, celle des entrées d’argent, ou des ressources, qui ne doivent rien encore à l’activité, mais relèvent de cet investissement préalable dont nous parlons. L’éventuel apport personnel du créateur, l’apport de ses éventuels associés, les aides qu’il peut obtenir de la part des organismes intéressés par la création d’entreprise en général ou par cette création en particulier ; mais aussi l’aspect bancaire : peut-il obtenir des facilités de paiement, quel sera le taux d’intérêt de son éventuel emprunt, etc.

Il peut être utile de faire appel à un expert-comptable pour qu’il jette un œil sur ce plan de financement, de façon à ce qu’il soit le plus précis possible, mais également le plus réaliste.

Le plan de financement prévisionnel

D’autre part, ce dont nous parlons n’est jamais que le plan de financement initial ; mais en règle générale, la bonne gestion du projet demande que le manager rédige en outre un plan de financement prévisionnel, sur trois ans, consacré à l’activité donc, qui reprend les données inscrites sur le plan initial et leur donne vie dans le temps à venir : les échéances de l’emprunt, les investissements nécessaires, cette fois-ci, à la croissance de l’entreprise une fois son activité démarrée, l’accroissement de la charge salariale : là encore, il ne suffira pas qu’une activité marche bien, il faudra qu’elle soit capable d’assumer sa croissance, et c’est le plan de financement qui permet d’y voir clair, du côté des finances, précisément, qui sont, comme chacun sait, le sang coulant dans les artères de l’entreprise.

Cet art du management, nous vous invitons à le découvrir et à vous l’approprier dans notre Ecole.