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Qu’est-ce que le contrat de professionnalisation ?

Le contrat de professionnalisation : de quoi s’agit-il ?

Le contrat de professionnalisation, communément appelé « contrat pro », est l’une des formules disponibles pour l’étudiant en alternance, la plus intéressante du point de vue de la rémunération, mais, en contrepartie, la plus astreignante dans sa mise en place administrative.

En effet, ce contrat lie non seulement l’Ecole, l’étudiant et l’entreprise, mais aussi l’organisme attributaire du contrat, appelé Opérateur de compétences, ou « Opco ». C’est donc un contrat quadripartite, sachant que l’Opco, qui est un organisme agréé par l’Etat, dispose du pouvoir d’attribuer ou non le financement de la formation, en fonction de différents critères comme l’adéquation de la formation. Il existe onze « Opcos » distincts selon les branches d’activité, allant de plasturgie jusqu’aux métiers du commerce en passant par la communication, les finances, le traitement des déchets etc.

Même des organismes publics à vocation industrielle ou commerciale, comme par exemple la SNCF ou la RATP, peuvent passer des contrats pro, du moment qu’ils sont assujettis au financement de la formation professionnelle continue.

Le contrat pro porte bien son nom, car il est orienté vers l’acquisition de compétences professionnelles ; des compétences toutefois qui allient le savoir-faire et le savoir, ceux de l’entreprise accouplés au parcours académique suivi à l’Ecole ; un parcours cependant assuré par des professionnels eux-mêmes, mais qui ont la particularité d’être également officiellement reconnus pour leur compétence pédagogique.

A qui s’adresse ce type de contrat ?

Ce contrat s’adresse à différentes catégories : les étudiants jusqu’à 25 ans, les demandeurs d’emploi à partir de 25 ans, les bénéficiaires du Revenu de solidarité active (le RSA), de l’Allocation de solidarité spécifique ou de l’allocation aux adultes handicapés, l’AAH, enfin des personnes ayant bénéficié d’un Contrat unique d’insertion, le CUI.

Le fonctionnement du contrat de professionnalisation

Le stagiaire bénéficie dans l’entreprise de l’accompagnement par un tuteur qui l’accueille et contribue sur place à l’acquisition des savoir-faire professionnels. En partenariat avec l’Ecole, il veille au respect du contrat par l’étudiant, notamment à son assiduité en cours, ce qui explique qu’à l’Ecole les enseignants doivent faire l’appel en début de cours et qu’une grille d’assiduité doive être tenue à jour, qui conditionne la stabilité du contrat. Le tuteur enfin participe à sa manière à l’évaluation générale de la formation ; non qu’il puisse se substituer aux décisions pédagogiques de l’Ecole, mais sa voix est consultative.

De son côté, l’Ecole dispense la formation académique deux jours par semaine et délivre une carte d’étudiant des métiers. En fin de formation, elle décerne un titre certifié par l’Etat au Répertoire National des Certifications professionnelles.

Nous l’avons dit, le principal attrait du contrat pro est sa rémunération : 65% du smic pour les moins de 21 ans, 80% pour les étudiants de 21 à 25 ans, et 85%, voire 100% selon les conventions, pour les plus de 25 ans. Selon les niveaux de prise en charge fixés par les branches professionnelles, la formule est efficace, mais l’étudiant doit savoir qu’il existe des solutions de rechange pour le cas où il rencontrerait une difficulté à s’intégrer au dispositif. Dans tous les cas de figure, vous êtes invités à commencer votre carrière dans notre Ecole !

Après le pétrole, quelle énergie d’avenir ?

Podcast : après le pétrole

Le pétrole, une ressource omniprésente

La question est souvent posée de savoir quelle sera, ou quelles seront, les énergies d’avenir après la fin du pétrole.

Relevons d’abord que cette question est mal posée, parce que le pétrole n’est pas seulement une énergie, c’est avant tout une ressource, et, on peut le dire, la reine des ressources, telle qu’aucune autre ne peut lui être comparée. En effet, nous vivons à l’ère du plastique, comme nos ancêtres ont pu vivre jadis à l’âge de pierre, de fer ou de l’acier. Aujourd’hui, la grande majorité des équipements qui nous entourent sont fabriqués avec une base de pétrole : on voit donc que cette ressource ne procure pas seulement de l’énergie, elle sert aussi à concevoir la majorité des outils que l’homme emploie depuis plusieurs générations. Il faudrait donc poser la question différemment : quelle est la ressource qui, non seulement remplacerait le pétrole comme énergie, mais en outre nous ferait sortir de l’âge du plastique ?

Une ressource limitée

Relevons ensuite que nous retrouvons dans cette question posée le défaut caractéristique de nombreux cercles de réflexion et de prospective. En effet, ces assemblées prennent, si l’on peut dire, une photographie figeant l’état des choses au moment où elles se prononcent, en posant comme postulat que, vingt ans, cinquante ans plus tard, le contexte dans lequel elles réfléchissent n’aura pas évolué. C’est ainsi, par exemple, que l’on s’était convaincu, il y a quelques décennies, qu’il n’y aurait bientôt plus de gaz disponible sur terre, parce que toutes les réserves connues étaient en voie d’épuisement. Mais ce calcul figé passe par-dessus le mouvement de l’humanité, en l’occurrence, sa capacité à améliorer la prospection, à découvrir des réserves là on croyait qu’il n’y en avait pas, à perfectionner l’exploitation. De fait, démentant les prédictions, le gaz est aujourd’hui surabondant, et devient même un enjeu dans les tensions géopolitiques, comme le montre par exemple le Nord Stream reliant directement la Russie à l’Allemagne, au grand dam des Etats-Unis.

Il en est de même pour le pétrole. Le fameux concept de « pic pétrolier » repose sur le fait, indéniable, que cette ressource est fossile, non renouvelable, dont l’exploitation est donc forcément limitée. Reste à savoir si l’humanité est capable d’en épuiser les réserves : c’est un aspect quantitatif. On oublie l’aspect qualitatif de la prospection pétrolière, capable, elle aussi de déceler des nappes là on l’on avait cru ne rien voir quelques décennies auparavant : pensons à Chypre, située pourtant dans la mer la plus anciennement et densément pratiquée au monde, où l’on a découvert il y a quelques années des réserves insoupçonnées ; pensons au gaz du Mozambique, et à tant d’autres exemples.

En réalité, c’est encore une fois l’ingéniosité humaine, et elle seule, qui décidera du changement de modèle : si l’on a abandonné le charbon, ce n’est pas parce qu’il n’y en avait plus, c’est parce qu’on a trouvé mieux. Un jour, qui sait, il est possible que l’on trouve mieux que le pétrole, comme énergie, ou même comme matière première en général. Ce n’est pas aux groupes de réflexion d’en décider, c’est au progrès scientifique.

 

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Le recrutement hors Parcoursup

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Notre Ecole recrute ses étudiants en-dehors de la procédure Parcoursup, et ceci pour deux raisons.

La réforme du bac

La première raison touche aux principes traditionnels qui prévalaient avant la mise en place de cette procédure. Le bac ou ses équivalents sont des diplômes ouvrant les portes des études supérieures. Cependant, les parents qui découvrent pour la première fois la procédure Parcoursup ont un sentiment bien différent : leur enfant est admis, refusé, ou sur liste d’attente.

Classement, liste d’attente, liste d’appel… Les élèves de Terminale en France ont donc les yeux rivés sur les résultats de Parcoursup depuis la fin du mois de mai, et on les informe également du rang d’admission constaté l’année précédente dans la formation qu’ils briguent. Ils sont donc bien dans la peau de quelqu’un qui attend les résultats d’un… concours. À cela s’ajoute le fait que bon nombre d’étudiants actuels de première année ont renouvelé leurs candidatures sur Parcoursup par filet de sécurité, en attendant leurs résultats de passage en deuxième année : l’encombrement est donc à son comble !

La réforme du bac français, lequel est passé désormais majoritairement en contrôle continu, aboutit à ce que les étudiants travaillent pour un dossier qui se construit sur deux ans, les années de Première et de Terminale réunies. C’est aux étudiants de gagner les places qui leur ouvriront les portes de la formation qu’ils espèrent.

Est-ce vraiment cela que nous voulons ? La vocation de notre Ecole est d’aider nos étudiants à se projeter vers les années qui s’ouvrent devant eux : les années d’étude sont faites… pour étudier. Aimer étudier, étudier ce qu’on aime, voilà l’enjeu véritable, voilà ce qui peut donner du sens aux années passées à l’école. Se doter de compétences grâce auxquelles on pourra donner le meilleur de soi-même, ce rêve est accessible à tous, et les chemins ne manqueront jamais.

Un calendrier et une procédure différente

La deuxième raison pour laquelle les établissements de notre groupe demeurent hors-Parcoursup est technique : en effet, le calendrier de nos concours d’entrée ne coïncide pas avec son guichet unique des inscriptions. C’est d’ailleurs également le cas des autres écoles de commerce ou d’ingénieurs, des instituts d’études politiques et de certaines écoles spécialisées dans la santé, dans l’art etc. Les candidats doivent donc nous contacter directement pour être sélectionnés sur dossier et concours.

Une succession de dates vous sont proposées, de sorte que la chance peut toujours être saisie selon votre disponibilité.
Ne stressez pas, préparez sereinement votre avenir professionnel, nous sommes là avant tout pour vous aider à réaliser vos objectifs.

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Le choix d’inscriptions hors Parcoursup

Certaines écoles, dont les nôtres, font le choix de garder la maîtrise de leurs admissions et restent donc hors de Parcoursup.

Ne choisissez pas une formation « par défaut » !

En intégrant une formation qui ne correspond pas à vos aspirations premières, vous avez malheureusement de grandes chances d’échouer par manque de motivation. Trouver sa voie est un élément essentiel de votre réussite. Choisir une formation n’étant pas intégrée à la plateforme de l’Education nationale ne signifie pas que celle-ci n’est pas qualifiée, mais simplement que l’établissement souhaite plus de souplesse dans ses procédures d’admission.

Au sein de nos établissements, vous pouvez intégrer :

    • le Bachelor BBA de l’ESM-A : programme en alternance, spécialisation en 3ème et 4ème année : Marketing et développement commercial, QHSE, Développement Durable, Gestion finance, Ressources Humaines ou Marketing Communication Webmarketing. Titre certifié Niveau II
    • le Bachelor BBA de l’ESCI : programme en alternance, spécialisation en 3ème et 4ème année : Négociation et commerce International. Titre certifié Niveau II
    • le Programme Grande école de l’ESM-A : Programme en 5 années , 2 en initial puis 3 en alternance. Spécialisations : Communication, Gestion Finance, Ressources Humaines, Marketing. Titre certifié Niveau I
    • le Programme Grande école de l’ESCI : Programme en 5 années , 4 en initial puis 1 en alternance, semestre d’études à l’étranger en 4ème année. Titre certifié Niveau I

Sources: https://www.studyrama.com/parcoursup/les-formations-hors-parcoursup

Le marché automobile mondial

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Le passé de l’industrie automobile

On croit que la tendance au regroupement des marques automobiles ne date que d’un demi-siècle environ, et il est vrai que dans les années Soixante, pour ne parler que de la France, on pouvait voir rouler sur nos routes non seulement des Peugeot et des Renault, mais des Citroën alors indépendantes, des Simca, des Panhard, des Alpine, des Facel-Vega, des Hotchkiss, des Matra, etc.

La plupart de ces marques ont disparu ; d’autres se sont réorientées, comme Matra et Panhard vers la Défense, et d’autres encore, notamment la fameuse marque Citroën qui s’était couverte de gloire, ont été absorbées par une autre, en l’occurrence Peugeot qui est devenue PSA.

En fait, cette tendance est constante depuis les débuts de l’industrie automobile : dans les premiers temps, le client pouvait commander son propre modèle au constructeur, selon ses goûts, puis Renault et Ford ont standardisé la production, à mesure que l’automobile devenait accessible à un plus grand nombre.

Le marché automobile d’aujourd’hui

Suivant la mondialisation des échanges, et avec elle le durcissement de la concurrence, la tendance au regroupement n’a fait que se poursuivre, et dernièrement, le géant PSA lui-même a fusionné avec Chrysler et surtout un autre géant, Fiat, pour donner le groupe Stellantis : en réalité, donc, rien de vraiment nouveau sous le soleil.

Malheureusement, cette opération, qui concerne tout de même plus de 400.000 salariés, s’est déroulée dans le contexte actuel de la pandémie et de la crise économique qui en découle : on observe dans le monde un net recul des ventes depuis 2020. Pire encore, le groupe fait de plus mauvais chiffres que la moyenne mondiale, de sorte qu’au lieu de se hisser au quatrième rang mondial, comme espéré, il n’occupera que la sixième place, derrière, dans l’ordre, Toyota, Volkswagen, Renault-Nissan, General Motors et Hyundai.

En moyenne, le recul mondial est de 14%, mais le secteur connaît également une forte mutation dûe à l’engagement pris par les constructeurs de fabriquer plus de véhicules électriques. Une exigence qui se durcira encore dans l’avenir, puisque la Commission européenne prévoit de mettre en place sa norme euro 7 dès 2025. Déjà l’Europe est le deuxième marché mondial de véhicules électriques derrière la Chine, un pays exposé plus que tout autre à la pollution de l’air.

L’avenir du marché automobile

Ce que l’on retenir de plus important, en-dehors de ces considérations conjoncturelles, c’est que la fabrication automobile est un facteur de puissance, par le précieux savoir-faire qu’elle exige. Or, ce n’est pas demain la veille que l’on pourra se passer des véhicules individuels, pour la simple raison qu’on ne saurait pas, aujourd’hui, par quoi les remplacer : l’âge du cheval est passé, les transports en commun demeurent ce qu’ils sont, des moyens commodes pour se déplacer sur des lignes fixes, mais certainement pas des outils de liberté individuelle.
Quelle que soit la forme qu’elle prendra, l’automobile a encore de beaux jours devant elle. Et c’est précisément parce qu’elle est de plus en plus sophistiquée que son coût de fabrication doit être amorti par un effet de masse critique qui a fait apparaître, cette année, Stellantis.

 

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La situation économique face au monétarisme

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Le rôle de la monnaie

Pour comprendre la théorie monétariste, il faut commencer par comprendre le rôle de la monnaie.

La monnaie est une valeur d’échange, qui, en principe, suit le volume de la production des richesses : à ce volume de production correspond donc – mais toujours en principe – un volume de monnaie servant à représenter cette richesse et à la faire circuler. Si je produis une automobile dont je fixe un prix en fonction de plusieurs facteurs : le prix coûtant, le coût du travail et la demande sur le marché, je dois pouvoir disposer d’une monnaie d’échange qui atteste la vente et l’achat, aussi bien du produit lui-même que la vente ou l’achat du travail fourni, etc.

La théorie du monétarisme

La théorie monétariste, formulée dans sa forme moderne par l’économiste américain Milton Friedman, considère donc que l’évolution de la quantité de la masse monétaire suit celle de la croissance, en finançant les transactions consécutives à l’activité économique. Quand le volume de la monnaie progresse, c’est uniquement quand progresse la production.

Or, d’autres théories, au premier rang desquelles la fameuse théorie d’un économiste britannique célèbre de la première moitié du XXe siècle, John Keynes, refusent de laisser la monnaie dans cette position de stricte neutralité : à leurs yeux, elle peut servir d’arme à la disposition du pouvoir politique pour relancer une activité économique défaillante : on donne un pouvoir d’achat au consommateur pour qu’il consomme et relance ainsi la production de sorte que, la production étant dopée, l’activité économique augmente et ainsi le surplus initial de monnaie revient à un niveau raisonnable pour évoluer de nouveau en parallèle avec le rythme de la production.

C’est ainsi, par exemple, qu’un ralentissement de l’activité, qui se traduit par une montée du chômage, peut être combattu par cette politique de relance. Mais le risque pris par cette politique est de favoriser la fabrication d’une monnaie de singe, où la valeur faciale de la monnaie ne correspond plus à sa valeur réelle.

Le monétarisme aujourd’hui

La question se pose aujourd’hui où, tant la Banque Centrale Européenne, celle des pays de la zone euro, que la Federal Reserve des Etats-Unis, pratiquent ce qu’on appelle pudiquement un « assouplissement monétaire » : pour une fois, sa traduction anglaise est plus franche : quantitative easing, facilitation quantitative, autrement dit, ce qu’on aurait appelé autrefois : faire tourner la planche à billets… On espère que cette création monétaire, supérieure à la création de richesse, sera une solution pour empêcher une perte dramatique de pouvoir d’achat pour les particuliers ou les Etats les plus vulnérables.

Mais les monétaristes y voient plutôt un problème, estimant, selon le mot de l’économiste français Jacques Rueff, que « la monnaie est un carburant qui alimente l’inflation ». Même à défaut d’inflation, récemment, la Chine, par la voix de son chef de la commission chinoise de réglementation des banques et des assurances, Guo Chuking,  a alerté l’Union européenne et les Etats-Unis sur un risque de krach des marchés occidentaux, estimant que leurs valeurs boursières sont artificiellement, c’est-à-dire par un pur effet de spéculation, placées plus haut que l’économie réelle : l’avenir proche nous dira laquelle des deux pratiques, monétariste ou d’assouplissement monétaire, aura eu raison sur l’autre.

 

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Le plan de financement

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Le principe du plan de financement

Quand il se lance dans la création d’une entreprise – qui est bien l’un des plus beaux projets que l’on puisse concevoir – le manager met au point ce qu’on appelle le business plan. Ce business plan explore toutes les facettes de cette création, exhume toutes les conditions de la réussite du projet. Le manager constitue donc un dossier de business plan, à la fin duquel il place le plan de financement.

Ce plan de financement consiste à mettre en vis-à-vis les charges et les ressources, c’est-à-dire, en gros, d’un côté, les dépenses, et de l’autre, sinon les recettes – puisque l’activité n’a pas encore démarré – du moins les entrées d’argent. Il faut que ces deux colonnes sur lesquelles va s’appuyer la naissance de votre entreprise soient équilibrées, comme en architecture, sans quoi le projet sera bancal.

Comment faire un plan de financement ?

Dans un premier temps, le manager dresse la liste des investissements nécessaires pour donner vie au projet. Bien sûr, il y a l’aspect matériel, avec le local, la charge salariale, etc., mais il y a aussi la trésorerie, le fonds de roulement, les immobilisations …

Dans un deuxième temps, le manager doit prévoir d’ajouter les dépenses futures, qui ne sont pas immédiatement indispensables, mais deviendront nécessaires : à charge pour le rédacteur du plan de financement de définir un délai, une date à laquelle ces dépenses devront être réalisées. Combien de projets lancés à l’aveugle se sont-ils échoués sur ce banc-de-sable des dépenses non encore nécessaires, mais à venir ! Leur prévision suppose une capacité réelle à se projeter dans le temps de manière réaliste, pour ce pas manquer le tournant futur.

Passons maintenant à l’autre colonne, celle des entrées d’argent, ou des ressources, qui ne doivent rien encore à l’activité, mais relèvent de cet investissement préalable dont nous parlons. L’éventuel apport personnel du créateur, l’apport de ses éventuels associés, les aides qu’il peut obtenir de la part des organismes intéressés par la création d’entreprise en général ou par cette création en particulier ; mais aussi l’aspect bancaire : peut-il obtenir des facilités de paiement, quel sera le taux d’intérêt de son éventuel emprunt, etc.

Il peut être utile de faire appel à un expert-comptable pour qu’il jette un œil sur ce plan de financement, de façon à ce qu’il soit le plus précis possible, mais également le plus réaliste.

Le plan de financement prévisionnel

D’autre part, ce dont nous parlons n’est jamais que le plan de financement initial ; mais en règle générale, la bonne gestion du projet demande que le manager rédige en outre un plan de financement prévisionnel, sur trois ans, consacré à l’activité donc, qui reprend les données inscrites sur le plan initial et leur donne vie dans le temps à venir : les échéances de l’emprunt, les investissements nécessaires, cette fois-ci, à la croissance de l’entreprise une fois son activité démarrée, l’accroissement de la charge salariale : là encore, il ne suffira pas qu’une activité marche bien, il faudra qu’elle soit capable d’assumer sa croissance, et c’est le plan de financement qui permet d’y voir clair, du côté des finances, précisément, qui sont, comme chacun sait, le sang coulant dans les artères de l’entreprise.

Cet art du management, nous vous invitons à le découvrir et à vous l’approprier dans notre Ecole.

La culture générale et le management

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Le but des cours de culture générale en école de management

Le général De Gaulle écrivait en 1934 : « La véritable école du commandement est la culture générale ». Vous avez bien lu et entendu : il ne parlait pas de pratiques militaires, ni de stratégie, mais d’abord, comme une base indispensable, de culture générale. Et dès lors que l’on transpose le commandement dans le management, voilà la raison pour laquelle les écoles de management dispensent toutes plusieurs cours de culture générale. C’est d’ailleurs une demande constamment formulée par les entreprises elles-mêmes, de pouvoir compter sur de futurs cadres qui ne soient pas le nez posé sur le guidon, comme on dit, mais soient capables de regarder devant eux, plus loin que le sol sur lequel ils sont posés, plus loin même que la route qu’ils sont en train d’emprunter.

A charge pour chaque école de choisir son programme de culture générale, puisqu’il ne dépend pas d’un programme obligatoire, élaboré dans les bureaux d’un ministère, et destiné aux centres d’éducation nationale.

L’importance des connaissances théoriques en école supérieure

Durant les années propédeutiques, celles qui suivent immédiatement le baccalauréat, les connaissances théoriques jouent un rôle, car elles préparent à la compréhension des pratiques. C’est un premier pas, qui peut conduire à l’étude des systèmes de pensée, par exemple, ou à celle de l’histoire générale, ou l’histoire des institutions, comme cela se fait en première année de Droit. Un cours d’économie générale est indispensable, qui permet à des étudiants souvent issus de la filière ES de découvrir enfin le E de cet acronyme scolaire : l’économique. Après l’économie générale, on aborde ensuite l’économie d’entreprise : comment cela fonctionne-t-il, une entreprise, dans une économie de marché ? Puisque, dans un espace autre que celui du marché, on ne parle plus vraiment d’entreprise, mais plutôt d’économie administrée.

Les autres cours incontournables en école de management

Mises à part ces matières, que nous dirions principales, de la culture générale, on retrouve, d’une école à l’autre, plusieurs cours que nous pourrions dire incontournables, comme par exemple une initiation à la science politique, voire à l’histoire des idées politiques. Il peut paraître ainsi paradoxal, par exemple, de découvrir que les plus importants auteurs dans cette matière n’enseignent pas à l’université, ni dans de grandes écoles fortement encadrées comme les instituts d’études politiques, mais bel et bien dans des écoles de management. On trouvera en outre dans les écoles de management un cours de géopolitique : certes, ce cours-là est déjà plus pratique que théorique, mais il fait appel à une indispensable connaissance historique et économique, une connaissance aussi des mœurs, des religions, des philosophies. Et là, il appartient à chaque école de management d’offrir à ses étudiants les professeurs qu’elle estime être les meilleurs, mais également les auteurs les plus riches de contenus.

 

En tout état de cause, n’oublions jamais que notre Ecole forme avant tout du personnel d’encadrement, et pas seulement des spécialistes, en vertu de l’adage qui dispose qu’une tête bien faite est plus efficace qu’une tête pleine de connaissances pratiques qu’elle ne saurait comment organiser et orienter. D’ailleurs, tout cela s’inscrit dans la même logique que l’alternance : la théorie et la pratique se complètent harmonieusement, ce que le général De Gaulle comprenait mieux que personne.

Les conférences de méthode

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Les formations proposant le cours de conférence de méthode

Les classes de Deuxième année du Programme Grande Ecole, couplées à celles du Bachelor of Business Administration, suivent des conférences de méthode, dont on peut dire qu’elles proposent, en définitive, la formation la plus importante de leur cursus.

Les méthodes d’expression : des outils indispensables pour un manager

En effet, l’acquisition des compétences techniques selon chaque spécialité (marketing, gestion-finance, ressources humaines, communication, commerce international, par exemple) procède d’une démarche traduisant le projet professionnel spécifique de chaque étudiant. Mais il ne suffit pas de maîtriser ces sujets pour réunir les conditions d’une bonne carrière : il faut également maîtriser les méthodes d’exposition, d’intervention en public, de synthèse, en somme : d’expression, qui sont indispensables au management, quel que soit l’objet du travail poursuivi.

Un manager, en effet, n’est pas seulement un expert dans la « mécanique », pourrait-on dire, de son métier. Il passe du temps à animer des équipes, à participer à des réunions de groupe, à élaborer des documents de travail – qui ne sont pas des supports de communication interne mais simplement des supports de management – parfois à éditer des notes de service pour officialiser et pérenniser une orientation des équipes.

L’objectif de la conférence de méthode

Ainsi la conférence de méthode se fixe-t-elle plusieurs objectifs à atteindre pour que le futur manager acquière de l’aisance dans cette forme extérieure du management. Cela va des séances d’enrichissement du vocabulaire (par exemple, remplacer les verbes « avoir » et « être » qui sont employés à toutes les sauces à la place des verbes appropriés) à la rédaction d’une note interne, en passant par la prise de notes en réunion, à la rédaction d’une note de synthèse à l’issue d’une réunion, etc.

Il faut pour cela non seulement enrichir son vocabulaire, mais se livrer à des exercices de compréhension d’un texte, savoir titrer un contenu, repérer les mots-clés. Généralement, une classe d’étudiants de deuxième année est assez hétérogène : il y a ceux qui ont bénéficié d’un bon apprentissage avant d’intégrer l’Ecole, et les autres, beaucoup plus nombreux, qui doivent atteindre un niveau satisfaisant en bénéficiant de séances adaptées à des adultes. La formation que vous suivez relève ce défi avec vous, c’est sa vocation propre : vous accompagner dans les premières années de votre carrière qui commence à l’Ecole.

Le contrôleur de gestion

Le controleur de gestion
 

 

Le rôle du contrôleur de gestion

On peut dire qu’il existe une parenté entre l’exercice auquel l’Ecole vous soumet, le fameux mémoire professionnel, et ce métier particulier qu’est le contrôle de gestion.
Souvenez-vous : le mémoire professionnel vous apprend à distinguer les objectifs à atteindre des moyens d’atteindre ces objectifs, de façon à éviter de sombrer dans le « y’a qu’à faire ceci, faut qu’on fasse cela », sans préciser comment le faire.

Eh bien, le métier de contrôleur de gestion consiste à compléter cette distinction d’un troisième élément, en aval de ce qui a été décidé quant aux objectifs à atteindre et aux moyens de les atteindre : le compte-rendu de ce qui a été fait.

Autrement dit, le contrôleur de gestion doit s’assurer que ce qui a été décidé en amont a bien été réalisé conformément aux recommandations : pour cette partie de sa mission, c’est un contrôleur de l’efficacité des opérations menées.

Les missions du contrôleur de gestion

Mais son métier ne s’arrête pas là : il est en charge d’un tableau de bord comprenant des indicateurs de performance qui doivent montrer un alignement, le plus droit possible, entre la stratégie adoptée en amont et l’opérationnel en aval ; il doit informer régulièrement – généralement mensuellement – les acteurs opérationnels autant que les décideurs stratégiques en se servant d’outils de pilotage et de reporting qui permettront de suivre au plus près ce qui a été fait et ce qui reste à faire.

En somme, le contrôleur de gestion ne se contente pas d’appliquer la technique, certes pertinente en tant que telle, du SWOT, comme on dit en anglais, et plutôt MOFF en français : Menaces-Opportunités-Forces et Faiblesses ; il inscrit sa matrice MOFF dans un tableau de bord plus général et prospectif, qui ne se contente pas des chiffres du passé – car des chiffres du présent inscrits dans une matrice MOFF deviennent forcément des chiffres du passé au moment où on les analyse – mais l’introduit dans un mouvement dynamique où se dessine un équilibre entre les indicateurs financiers et les indicateurs non-financiers internes à l’entreprise.

controleur de gestion

Les compétences requises pour ce métier

Il faut au contrôleur de gestion des compétences certaines en analyse des coûts, en comptabilité analytique, mais son expertise la plus attendue se trouve dans le choix des indicateurs-clés des tableaux de bord.
Un très beau métier, on le voit, de plus en plus indispensable dans notre monde exposé à de multiples incertitudes et où le risque augmente. Un métier où plus qu’ailleurs il faut faire preuve de méthode et de sérieux.

Ces qualités professionnelles, vous les avez peut-être déjà en gestation au fond de vous-même, mais notre Ecole, qui vous offre la possibilité d’une formation à la fois théorique et pratique, vous accueille pour acquérir les compétences nécessaires à leur épanouissement.

 

L’Intelligence économique

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Qu’est ce que l’intelligence économique ?

L’intelligence économique est un anglicisme, comme on en a pris l’habitude dans le milieu des affaires. Par « intelligence », il faut comprendre « renseignement », un peu comme quand on parle de l’Intelligence service britannique. Mais naturellement, l’activité n’est pas la même, nous ne formons pas des James Bond chargés d’espionner les entreprises d’en face pour leur nuire, il s’agit plutôt de collecter des renseignements puisés auprès de la concurrence, de façon à mieux orienter la stratégie de l’entreprise pour laquelle on réalise ce travail.

Cette activité est bien sûr tout à fait légale, tant qu’elle ne cherche pas à s’emparer d’un secret de fabrication comme celui de la boisson coca-cola, ou tant qu’elle ne trouble pas inopportunément l’exigence de discrétion bien compréhensible d’un concurrent, qui tient légitiment à ce que l’on respecte son patrimoine.

En quoi consiste l’intelligence économique ?

L’intelligence économique consiste d’abord à assurer une veille continuelle permettant de recueillir les informations nécessaires sur l’activité concurrente, sur ses objectifs, sur ses délais, ses circuits de distribution, ses coûts, etc., autrement dit, c’est un management de la connaissance.

Ce métier fait appel à une méthodologie particulière consistant non seulement à collecter des informations, mais en outre à les analyser de façon pertinente. Cela suppose de savoir trier dans les informations, les classer hiérarchiquement, puis les exploiter : trois degrés d’un savoir-faire caractéristiques d’une qualité hautement managériale. En effet, ce métier de plus en plus indispensable à la stratégie de l’entreprise est considéré comme remplissant une fonction à haute valeur ajoutée.

Le profil du spécialiste en cette matière est celui d’un manager attentif, intuitif, ayant l’esprit de synthèse et sachant prendre des initiatives. Il doit également avoir l’esprit suffisamment ouvert, une bonne maîtrise des notions et même une bonne culture générale pour appréhender la diversité qui l’environne. Autant de qualités que vous viendrez acquérir à notre Ecole.

Quelques définitions

Définition de P. Besson et JC Possin

“L’intelligence économique est la maîtrise concertée de l’information et de la coproduction de connaissances nouvelles. Elle est l’art de détecter les menaces et les opportunités en coordonnant le recueil, le tri, la mémorisation, la validation, l’analyse et la diffusion de l’information utile ou stratégique à ceux qui en ont besoin. Elle impliquera une protection adaptée à tous les stades de son élaboration : acquisition, traitement, exploitation, et au patrimoine en résultant avec une attention particulière aux prémisses (…). Pour l’essentiel, l’intelligence économique est un cycle d’informations dont la finalité est la production de renseignements stratégiques et tactiques à “haute valeur ajoutée”.

Définition de Philippe Baumard

“L’intelligence économique n’est plus seulement un art d’observation mais une pratique offensive et défensive de l’information. Son objet est de relier entre eux plusieurs domaines pour servir à des objectifs tactiques et stratégiques de l’entreprise. Elle est un outil de connexion entre l’action et le savoir de l’entreprise.”

Définition de Carlo Revelli

“L’intelligence stratégique est un processus de collecte, traitement et diffusion de l’information qui a pour objet la réduction de la part d’incertitude dans la prise de toute décision stratégique. Si à cette finalité on ajoute la volonté de mener des actions d’influence, il convient de parler alors d’intelligence économique.”

Définition de Gabriel Colletis

“L’intelligence économique peut, au niveau d’une entreprise particulière se définir comme sa capacité à combiner efficacement les réseaux et compétences extérieures en vue de résoudre un problème productif inédit.”

Définition de l’AFDIE [2001] (Association Française de Développement de l’Intelligence Economique)

« L’intelligence économique est l’ensemble des moyens qui, organisés en système de management de la connaissance, produit de l’information utile à la prise de décision dans une perspective de performance et de création de valeur pour toutes les parties prenantes.»