Le prix de l’essence va-t-il augmenter ?

Une menace relative sur l’augmentation du prix de l’essence

Comme disait le grand Churchill : « la prédiction est un art difficile, surtout quand il s’agit de l’avenir ». Mais tout de même, nous disposons de plusieurs données objectives qui laissent espérer que la guerre israélo-iranienne ne provoquera pas une hausse brutale des cours du pétrole, donc de l’essence à la pompe — autrement dit, l’augmentation du prix de l’essence.

Ce qui fait redouter cette menace, c’est évidemment la position géographique de l’Iran, occupant le flanc nord du golfe Persique, et dont on craint qu’il serait capable de bloquer son entrée, le fameux détroit d’Ormuz. Voyons donc ce que révèlent nos données objectives.

 

Le poids réel de l’Iran sur les marchés pétroliers

D’abord, l’Iran lui-même est certes rempli de pétrole, mais sa commercialisation ne porte que sur 3% des exportations. Sans doute la Révolution islamiste de 1979 a-t-elle provoqué ce qu’on a appelé le Deuxième choc pétrolier des années 70, mais à l’époque, l’Iran pesait pour 12% dans les exportations. Depuis lors, les sources d’approvisionnement se sont diversifiées, et s’il est vrai que le golfe Persique, avec 20% des exportations mondiales, demeure la plus importante, sa proportion dans les échanges a chuté de moitié. Ainsi, même un allongement de la guerre actuelle n’aurait que peu d’effet sur les cours, qui aujourd’hui ne font qu’osciller au-dessus d’une base de 70 ou 75 dollars le baril, le chiffre normal de l’équilibre mondial.

Un blocus du détroit d’Ormuz improbable et risqué

Maintenant, imaginons que, poussé au désespoir, le régime des mollahs, ou des pasdarans si ces derniers les remplacent, décide de s’en prendre au détroit d’Ormuz pour bloquer la route commerciale ?

D’abord, cet acte hostile reviendrait à se mettre à dos, non seulement l’Occident, mais les puissances de l’Extrême-Orient, au premier rang desquelles la Chine, qui vient y acheter 95% de son pétrole. Là encore, le monde a changé depuis 1979, quand la Chine de Mao était sous-développée ; aujourd’hui le Golfe fournit le monde entier. La situation serait donc jugée intenable, et les États-Unis seraient d’autant plus motivés pour intervenir avec la dernière violence, ce qui n’aboutirait qu’à aggraver encore les difficultés de la République islamique.

Ensuite, il n’est même pas certain que le Détroit puisse être efficacement bloqué. Les puissances militairement présentes – États-Unis, Grande-Bretagne et France – ont évidemment imaginé un plan de riposte, avec la collaboration du sultanat d’Oman présent sur la rive sud. Avec seulement 55 kilomètres de large, donc tout de même plus large que le pas de Calais – 30 kilomètres – et beaucoup plus large que le détroit de Gibraltar – 14 kilomètres – l’étroitesse d’Ormuz fait peur, mais il faudrait y échouer une quantité de navires pour construire un barrage ; quant aux moyens proprement militaires, ils se heurteraient à ceux d’en face : non, même techniquement – on n’a jamais essayé, bien sûr – cette opération, par ailleurs suicidaire économiquement, paraît trop difficile.

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