La culture générale et le management

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Le but des cours de culture générale en école de management

Le général De Gaulle écrivait en 1934 : « La véritable école du commandement est la culture générale ». Vous avez bien lu et entendu : il ne parlait pas de pratiques militaires, ni de stratégie, mais d’abord, comme une base indispensable, de culture générale. Et dès lors que l’on transpose le commandement dans le management, voilà la raison pour laquelle les écoles de management dispensent toutes plusieurs cours de culture générale. C’est d’ailleurs une demande constamment formulée par les entreprises elles-mêmes, de pouvoir compter sur de futurs cadres qui ne soient pas le nez posé sur le guidon, comme on dit, mais soient capables de regarder devant eux, plus loin que le sol sur lequel ils sont posés, plus loin même que la route qu’ils sont en train d’emprunter.

A charge pour chaque école de choisir son programme de culture générale, puisqu’il ne dépend pas d’un programme obligatoire, élaboré dans les bureaux d’un ministère, et destiné aux centres d’éducation nationale.

L’importance des connaissances théoriques en école supérieure

Durant les années propédeutiques, celles qui suivent immédiatement le baccalauréat, les connaissances théoriques jouent un rôle, car elles préparent à la compréhension des pratiques. C’est un premier pas, qui peut conduire à l’étude des systèmes de pensée, par exemple, ou à celle de l’histoire générale, ou l’histoire des institutions, comme cela se fait en première année de Droit. Un cours d’économie générale est indispensable, qui permet à des étudiants souvent issus de la filière ES de découvrir enfin le E de cet acronyme scolaire : l’économique. Après l’économie générale, on aborde ensuite l’économie d’entreprise : comment cela fonctionne-t-il, une entreprise, dans une économie de marché ? Puisque, dans un espace autre que celui du marché, on ne parle plus vraiment d’entreprise, mais plutôt d’économie administrée.

Les autres cours incontournables en école de management

Mises à part ces matières, que nous dirions principales, de la culture générale, on retrouve, d’une école à l’autre, plusieurs cours que nous pourrions dire incontournables, comme par exemple une initiation à la science politique, voire à l’histoire des idées politiques. Il peut paraître ainsi paradoxal, par exemple, de découvrir que les plus importants auteurs dans cette matière n’enseignent pas à l’université, ni dans de grandes écoles fortement encadrées comme les instituts d’études politiques, mais bel et bien dans des écoles de management. On trouvera en outre dans les écoles de management un cours de géopolitique : certes, ce cours-là est déjà plus pratique que théorique, mais il fait appel à une indispensable connaissance historique et économique, une connaissance aussi des mœurs, des religions, des philosophies. Et là, il appartient à chaque école de management d’offrir à ses étudiants les professeurs qu’elle estime être les meilleurs, mais également les auteurs les plus riches de contenus.

 

En tout état de cause, n’oublions jamais que notre Ecole forme avant tout du personnel d’encadrement, et pas seulement des spécialistes, en vertu de l’adage qui dispose qu’une tête bien faite est plus efficace qu’une tête pleine de connaissances pratiques qu’elle ne saurait comment organiser et orienter. D’ailleurs, tout cela s’inscrit dans la même logique que l’alternance : la théorie et la pratique se complètent harmonieusement, ce que le général De Gaulle comprenait mieux que personne.