La baisse des prix depuis Giscard

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Bilan des prix depuis Giscard

Dans un post du mois de février dernier – il est vrai, avant l’intervention de la Russie dans la guerre du Donbass et ses conséquences inflationnistes – nous avions dit que, sur la longue durée des millénaires, les prix demeuraient relativement stables, et que les pics ou les chutes étaient généralement conjoncturels plutôt que structurels. Nous avions toutefois convenu qu’aujourd’hui, ce qui coûte vraiment plus cher que d’habitude, c’est le logement, probablement du fait de la désertification rurale et de la concentration dans les grandes villes. C’est donc dans ce contexte de la hausse du coût du logement que nous allons aujourd’hui faire un bilan des prix non pas sur les millénaires, mais sur les quarante-cinq années passées.

Pourquoi quarante-cinq ans ? Parce que, dans les dernières années du septennat de Giscard, le salaire médian était à 16 francs l’heure ; aujourd’hui il est à 16 euros. On peut donc comparer les prix par rapport au pouvoir d’achat.

Comparatif des prix depuis Giscard

La baguette de pain coûte environ 1 euro, contre 1F30 à cette époque. La chute des cours du blé, la meilleure performance des semences et des engrais, l’irrigation, la mécanisation des récoltes ont augmenté les quintaux à l’hectare. La flambée actuelle du prix du blé vient de deux accidents au moins : la pandémie et la guerre russo-américaine en Ukraine, mais structurellement, la tendance devrait un jour nous ramener à la baisse. On sait que les pâtes, fabriquées à base de blé, augmentent, mais avec les œufs, le poulet et l’huile d’arachide, ces produits de consommation courante ont baissé de moitié.

L’essence a baissé de 20%, et encore peut-on aller plus loin avec la même quantité de carburant, donc on pourrait creuser encore le chiffre de cette baisse.

Le prix d’achat de la voiture type de la classe moyenne a baissé de 40%, alors même que ses composants la font peser plus lourd qu’à l’époque giscardienne.

Les équipements de maison, depuis la télévision jusqu’au réfrigérateur, ont baissé de 80%. Les voyages, eux aussi, ont baissé dans les mêmes proportions. Le prix des places de cinéma a chuté d’un quart.

La réalité de cette baisse de prix

On voit donc que la tendance est à la baisse, mais la hausse du coût du logement fait oublier ces réalités, parce que le logement pèse tellement lourd qu’il est devenu plus difficile au consommateur de satisfaire ses autres désirs.

En outre, l’effondrement des coûts s’est produit surtout durant les années 80-90, c’est-à-dire dans les deux premières décennies de ces quarante-cinq ans ; donc la baisse est moins sensiblement ressentie aujourd’hui, sauf bien sûr pour des produits de grande consommation comme les ordinateurs par exemple, qui au début des années 90 coûtaient une fortune, surtout si l’on compare à performances égales.

Enfin, la hausse actuelle du prix de l’énergie, certes spectaculaire, fait oublier – pour autant qu’on en ait jamais pris conscience – la différence favorable entre hier et aujourd’hui. Tout ceci nous montre que le progrès technique est toujours un facteur d’amélioration des conditions de vie. Une vérité à garder toujours en tête, face aux discours de dénigrement de la croissance.

 

Sources :

• https://www.wto.org/french/thewto_f/whatis_f/10thi_f/10thi01_f.htm

• https://www.insee.fr/fr/statistiques/6051662

• https://www.lerevenu.com/tv/le-revenu-tv/chiffres-cles/36-linflation-estimee-en-france-en-fevrier-2022

 

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