Bureaucratie

bureaucratie

 

L’origine du mot Bureaucratie :

On emploie souvent le mot « bureaucratie », sans toujours en comprendre le sens.

Par exemple, on l’assimile à l’administration en générale quand elle est pléthorique et surtout tatillonne; mais ce n’est pas son vrai sens. A l’origine, le bureau c’est la bure, cette étoffe grossière que l’on étale sur une table pour y faire des comptes collectifs, c’est-à-dire une tâche administrative. Quand on y adjoint le mot grec « kratos », le pouvoir, on parle alors de bureaucratie, un phénomène de confiscation du pouvoir décisionnel au dépend de celui qui a nommément l’autorité et au profit des administrateurs ou des collaborateurs, autrement-dit l’administration, les collaborateurs arrachent le pouvoir des mains du chef pour l’exercer à sa place.

Un phénomène ancien

Le phénomène n’est pas nouveau, il est aussi ancien que les sociétés. Le chef suprême ne pouvant être partout et, à mesure que se développe la société, ne pouvant s’occuper de tout, il délègue ses pouvoirs à un corps intermédiaire chargé de l’exercer en son nom. C’est le principe par exemple des fonctionnaires, mais au-delà, c’est aussi le principe de toute société commerciale ou autres, les tâches sont attribuées et réparties par une autorité supérieure. Il arrive que cette autorité supérieure se fasse déborder par les autorités intermédiaires, au point que les échelons intermédiaires finissent par couper tout contact entre la base et le sommet. Cela peut exprimer la force de la routine, la résistance des administrateurs ou des collaborateurs au changement, mais aussi la lourdeur d’un appareil trop grand pour que le manager puisse tout superviser.

La bureaucratie et le management

Contre cette menace bureaucratique, le manager, surtout le manager senior, doit s’efforcer d’appliquer plusieurs règles complémentaires et parfois contradictoires en apparence. « De minimis non curat praetor » dit la maxime latine, « le chef ne s’occupe pas des détails » certes, mais le diable est parfois dans les détails et la confiance nécessaire n’exclut pas le contrôle. Faire faire mais ne rien laisser faire.